mercredi 2 janvier 2008

ORDINATEUR ET JEU D' ECHECS PAR CORRESPONDANCE




Ci contre: la HP
41 CV de Hewlett Packard

avec laquelle je me suis initié

à la programmation.

Ci dessous :

L' Amiga 500 ou j'ai peaufiné mes meilleurs programmes en langage machine.


Les lecteurs les plus attentifs de ce blog auront remarqué une diminution de la fréquence des posts.

Je dois expliquer comme une des principales causes ma participation à un tournoi organisé par l’ AJEC ( association des joueurs par correspondance ) affiliée à l’ ICCF ( fédération internationale).

Le règlement ne me permet pas de relater les parties tant que le tournoi n’est pas fini ce qui est logique.

J’en profite toutefois pour répondre à une critique non fondée faite à ce type de jeux à savoir l’utilisation de l’ordinateur en tant que conseil.

La réalité est beaucoup plus compliquée : le joueur qui suivrait systématiquement les conseils de l’ordinateur aurait peu de chances de l’emporter car il est important au contraire d’avoir une stratégie par rapport à l’ordinateur ce qui permet de trouver des noeuds décisionnels originaux et gagnants.

En effet l’ordinateur n’analyse pas de façon globale à l’inverse du cerveau humain.

Il a une puissance de calcul énorme, c’est un fait, mais dans le jeu par correspondance et par serveur, le temps dont disposent les joueurs est supérieur à la durée de parcours totale des variantes et ce temps doit permettre au joueur humain d’ expérimenter de nouveaux aiguillages.

Il se trouve que je suis également développeur et j’affirme que le temps des vieilles fiches papier est révolu.
L’ordinateur fait partie dorénavant du paysage échiquéen.

Ce qui ne veut pas dire abuser de l’ordinateur et pour ma part je consacre la moitié de mon travail à de l’entraînement sans ordinateur mais au final, pour la mémorisation et les exercices l’ ordinateur doit permettre de peaufiner sa stratégie en n’oubliant pas bien entendu d’éviter le risque de dépendance.

Lorsque j’étais coureur cycliste je m’entrainais derrière moto.
Après avoir passé une demi heure tous les jours à soixante kilomètres à l’ heure je peux vous dire qu’il semble facile de rouler dans un peloton à 45 Km Heure.

Il en est de même pour les échecs : l’ordinateur doit permettre de pousser son entraînement au maximum.

C’est également le cas pour le jeu par correspondance ou par serveur ou il m’arrive de rejouer 100 fois à partir d’un coup ( et plus avec les variantes ) pour trouver une solution qui me plait et la valider sur le serveur.

Nous sommes donc loin de la légende du tricheur qui se contente de demander un conseil et l’applique sans analyse et sans sa dose de créativité personnelle.

Pour ma part je suis presque prêt à travailler en présence d’un huissier de justice pour le démontrer.

Mais mes détracteurs devront payer l’ huissier car il faudra parfois qu’il reste pendant plus de trois heures d’affilée sur un seul coup avant de voir comment et pourquoi j’ai joué tel coup ce qui est loin de la réponse quasi instantanée donnée en cliquant sur l’ icône conseil de Fritz ou autre logiciel contre lequel bien entendu je perds si je joue sur le même temps. ( ces logiciels représentent un travail fantastique mais nous pouvons aussi y rajouter notre pierre.)
Mais si je multiplie le temps je peux arriver à trouver la faille.

Car ce qui est important ce n’est pas quoi jouer mais surtout pourquoi et comment ( la succession des « comment " représentant la tactique pour les intervalles courts et la stratégie » pour les intervalles longs? )

En d’autre termes : le temps est le maître des échecs.


Les logiciels sont les cathédrales du nouveau monde des échecs et nous en sommes le bâtisseurs.