lundi 28 janvier 2008

Jean Pierre Chevrier 55 ans - Milena Griggio 11 ans

Mes trois premières fautes :

Première faute
:

2Cb1-c3
Cette réponse symétrique a la poussée du cavalier noir en c6 ne satisfait pas aux conditions de possession du centre.
Après avoir déjà joué un cavalier, jouer le deuxième tout de suite me laisse un retard important de développement de pions au centre et me fait pratiquement déjà perdre l’initiative de la bataille au centre. En effet Milena riposte en prenant l’initiative de la poussée de pion au centre par e7-5.
Ceci me pose un énorme problème puisque j’ étais parti pour faire une ouverture avec un pion dame et me voilà déjà en présence d’ une transposition de pion roi.Mais si j’avais pris l’initiative je n’en serais pas là !!

Deuxième faute :

3- e2-e3 : Très mauvais.Il fallait que j’assume la transposition plutôt que de jouer ce coup étouffoir.
Il est clair maintenant que je dois de plus en plus consacrer de mon temps d’entraînement en ouverture pour étudier les ouvertures pion roi sinon je me retrouverai souvent dans des cas embarassants comme celui-ci.
J’aurais du préférer la franche poussée e2-e4 plutôt que de la censurer : j’ai agi par dogmatisme de mon rejet de la poussée pion roi et le paye cher car cette faible poussée étouffe mon jeu et bloque complétement un de mes deux fous.
Le résultat se lit fort bien sur la position après le coup 18 du diagramme du post précédent.
Il s’agit vraiment d’un coup nul qui aurait pu me couter la partie pour développement très en retard.
Je me retrouve dans une situation complétement inversée : les noirs ont l’initiative et le contrôle du centre et ma structure de pion est semblable à celle de variantes de Siciliennes mais paradoxalement c’est à partir d’ici que je me ressaisi moralement même si je vais encore jouer quelques mauvais coup.
En effet les patterns (structures où modèles jacquard de la Sicilienne sont celles que je représente le plus mentalement « en couleurs « ).
Et quand je commence à représenter les structures en couleur j’ai un vision du terrain beaucoup plus nette.
C’’est à ce moment là que je me concentre moins sur les pièces mais sur la géographie de l’échiquier et aussi sur les gestes de mon adversaire en essayant de percer sa volonté de la façon dont il joue les pièces sur l’échiqier ( bruit angle, vitesse de pose ) : c’est comme si j’observais un missile.
Attention Milena de ne pas raturer i la feuille de partie si on change de coup : montrer un doute renforce le moral de l’adversaire même s’il est très mal en point ce qui est mon cas actuellement.

Troisième faute : une bourde monumentale invisible sur la diapo mais monumentale : j’ai joué tous les premiers coups en croyant que la pendule de l’adversaire était la mienne.Mais quel idiot !! Enfin c’était la première.
J’étais assez intimidé finalement.
Et si c’était Judith Polgar en face de moi ?
L' histoire des échecs regorge de génies précoces.
Quand je me suis ressaisi j’ai vu que j’avais du temps d’avance et non l’inverse et je me suis dit que dorénavant ma seule chance était le temps ainsi que d’appâter l’adversaire par un pion car j’avais cru remarquer par ses gestes et ses regards combien Milena apportait de l’importance à ses pions. ( mais dans le fonds peut être que c'était faux ) ; (j'idéalisais la façon de les poser sur l’échiquier d’ où découlait comme un torrent d’une montagne l’ensemble de sa structure de pions. ).

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