lundi 11 février 2008

Ma méthode de jeu dans les tournois par correspondance :

A propos de la polémique sur l’utilisation de l’ordinateur compte tenu de l’absence de vérification d’un arbitre.

1/ Je joue les cinq premiers coups sans rien consulter (ni livre ni ordinateur)
2/ A la fin du cinquième coup de mon adversaire je regarde a posteriori les évaluations de l’ordinateur.
3/ Je n’appuie jamais sur la touche « demander un conseil à l’ordinateur » (ce qui revient à le consulter à priori et n’aurais aucun intérêt) par contre je vérifie a posteriori les écarts avec les meilleurs coups mais seulement après le cinquième coup.
4/ Puis après le cinquième coup je détermine ma stratégie sur un échiquier manuel.
5/ Je les mémorise dans une base de données et les compare à des modèles positionnels sur lesquels je me suis entraîné au préalable.
Ce sont des modèles géométriques que j’appelle « modèles » Jacquard en mémoire de l’inventeur du métier à tisser.
( Pour moi les échecs c’est comme du tissage et j’ai dans ma boutique de tissus des dizaines de milliers de modèles).
Je note ce que j’appelle le « différentiel » avec l’ordinateur (mais toujours à postériori) et le compare à mes propres différentiels.
6/ Après avoir mesuré a posteriori les écarts avec les meilleurs coups je fais des simulations pour voir s’il n’y a pas de meilleurs coups encore de sorte à ce que j’arrive dans certains cas à être même meilleur (sur un coup) à l’ordinateur mais la simulation ne se fait jamais sur les 6 coups immédiats suivants afin d’éviter la tentation de copier sur des conseils extérieurs et de permettre de savoir le pourquoi et le comment des coups.
En quelque sorte je refuse que ma pensée soit de suivre systématiquement ce que fait l’ordinateur.
7/ A partir de ces coups « choisis » par moi je construis un nouvel arbre de décision dont l’objectif est de démontrer que j’arrive déterminer un meilleur coup que l’ordinateur (sur un temps de réflexion de cinq jours par coup ce qui malgré la puissance de calcul de l’ordinateur doit me permettre de déterminer des coups originaux).
Si j’ai la même cadence, évidemment il me bat du fait de sa grande capacité de calcul.
Mais si j’ai décidé d’analyser un coup particulier sur une cadence beaucoup plus lente je dois pouvoir au moins expliquer pourquoi je joue tel ou tel coup même s’il se confond avec celui joué par l’ordinateur. (Dans le cas de coups dits forcés il est évident que les choix convergent ).
Quand j’aurai fini mon tournoi je vous démontrerai une erreur monumentale faites par Fritz de telle sorte à ce que, même si mon adversaire avait suivi les conseils de ce dernier, il perdait. (Mais je ne peux pas le faire pour l’instant, le tournoi n’étant pas fini).

Tant que l’argent roi n’aura pas débarqué dans le jeu d’échec par correspondance, le jeu y restera toujours d’une pureté mathématique même pas atteignable dans des parties de Championnat du Monde jouées à la pendule.( Puisque vous verrez aussi entre autre qu’Aronian aurait pu battre Anand après le coup conseillé par son secondant Nielsen.)

Le jeu d’ échec par correspondance est ce que l’ Himalayisme est par rapport à l’ Alpinisme.
Ce n’est plus un jeu mais une compétition mettant en œuvre des moyens comparables à ceux d’une création d’entreprise ou d’une course de voiliers en solitaire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Keep up the good work.