dimanche 11 novembre 2007

LE LIVRE DU JOUR

Que vient faire cet article dans ce blog destiné uniquement aux échecs ?
C’est parce que les échecs sont pour moi un sport et pas seulement un jeu.
Il y a donc dans ce sport comme dans tous les autres, une légende, des vainqueurs et des vaincus.
Alors, à l’occasion de l’anniversaire de la disparition de Jacques Anquetil qui va avoir lieu le 18 novembre, j’ ai pensé qu’il était bon de faire un parallèle entre des sensations qui ne sont pas si différentes que cela entre les différents sports.

Car le jeu d’échec c’est un duel, un mano un mano entre deux personnalités qui s’affrontent.
Les historiens des échecs nous remémorerons les grands duels Tal- Botvinnik ou Korchnoï – Karpov et bien d’autres.

Et s’il y eut un de ces duels les plus puissants ce fut bien celui entre Anquetil et Poulidor en 1964 au sommet du Puy de Dôme, un duel que nous pourrions même qualifier de volcanique tant la France était divisée entre les partisans de ces champions mythiques.

Rappelons les paroles de Raphael Geminiani, l’ entraîneur d’ Anquetil après l’arrivée :
« Je l’ai récupéré au-delà de la ligne d’arrivée.Son premier mot a été :
- « combien « .
Géminiani répondit :
- « 17 « ( secondess ).
Anquetil ( épuisé ) eut encore la force de répondre :
« c’est 16 de trop « .

Comme dans un blitz ….

Mais alors pour quoi 16 et pas 17 : parce que c’est cette seconde qui permettait à Jacques de prendre la pôle position dans le dernier contre la montre ( pôle position qui a l’inverse des courses automobiles est la dernière mais qui a l’énorme avantage de permettre à celui qui la détient de connaître tous les temps intermédiaires de ceux qui l’ont précédé et ainsi de pouvoir régler sa cadence de pédalage sur ceux-ci en n’étant jamais en Zeitnot …)..

Comme dans un blitz ..

Lorsque j’ai pratiqué cette compétition exigeante que fut le cyclisme j’étais au début Poulidoriste (le vaincu d’ Anquetil ).
Je peinais.
Puis je mis une dent de plus pour mordre au gâteau de la vie et c’est ainsi que je devins Anquetiliste, mes résultats allant en s’améliorant pour finir par être très bons.

Aux échecs c’est pareil : quel est ma part de Botvinik, quelle est ma part de Tal ? ( Toutes proportions gardée ).
Dois je m’inspirer des ouvertures de Kasparov ou de celles de Kramnik ?

Et puis l’échiquier sur lequel je souffre c’est le même que celui où ont joué les grands de ce monde comme les premières gouttes de transpiration que j’ai versées dans la vallée de Chevreuse, mon terrain d’entraînement le furent sur les mêmes routes que celles du grand Maitre Jacques qui m'inspirât mes plus belles échappées.
Car à un âge où Anquetil avait disparu je prends un nouveau départ pour monter que la vie est plus forte que tout et que les grands champions sont éternels parce qu 'il inspirent toujours les générations qui leur survivent.
Et puis ces histoires de dopping m' agacent.Si je suis dopé et donc "usé" je survivrai à tous ceux qui l'on dit.
lors que serai je dans cette nouvellle course ? Un Anquetil ou une lanterne rouge ou un Antoine Blondin qui fera vivre par la plume les plus beaux exploits de ces forçats de l'échiquier qui nous font tant rêver.Seul l'avenir le dira.

Car les combinaisons que nous offrent les 64 cases de l'échiquier contiennent plus d'atômes que tout l'univers.
Et il y a autant de romans que de combinaisons.
Autant de Tal, de Kasparov que D' Anquetil , autant de Tours à franchir que de cols, autant de descentes vertigineuses que de diagonales du fou ....
Bref une légende : celle des échecs.

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